Instagram et la quête de la notoriété: épisode 1

Sous ce titre un peu pompeux, j’aimerais faire un bilan de ces deux premiers mois passés à tenter de péter les algorithmes d’insta afin d’augmenter ma notoriété, pour la gloire, la fame et la money. Le fonctionnement des réseaux sociaux est simple, se faire remarquer l’est moins. On peut trouver à boire et à manger en terme de conseils, qui en général consistent à poster beaucoup, mais de la qualité tout en restant authentique, surfer sur les trends, mais pas trop, changer et varier ses posts, mais pas trop car il faut trouver sa « niche ». Simple? Non. J’ai donc décidé d’utiliser mon blog comme un journal de mes progrès et de mes réflexions super intéressantes (non) sur le sujet. Je vais rassembler dans ce post les conseils que j’ai appliqués et mon avis et réflexions à propos de ceux ci après deux mois d’utilisation plutôt intense d’instagram. Une petite remarque avant de commencer: je donne mon avis, je partage mes observations, mais finalement chacun fait comme il veut, et surtout ce ne sont pas des règles qui assurent une réussite sur les réseaux. Beaucoup de comptes avec des milliers d’abonnés n’ont pas forcément suivis ce genre de conseils et n’ont peut-être jamais même réfléchis à tout ça. Il s’agit parfois simplement d’être au bon endroit au bon moment et d’avoir un peu de la chance, mais à défaut d’en avoir, je tente de la provoquer. A toi de décider ensuite ce que tu fais de mes observations/conseils.N’hésite pas à y ajouter ton grain de sel en commentant cette publication avec tes observations judicieuses ou tes louanges passionnées à mon égard.

0) La base de la base: les interactions

Avant de commencer, je pense judicieux de rappeler comment fonctionne instagram. On ne va pas y passer la journée mais disons le simplement: instagram favorise les comptes qui génèrent des interactions. Au plus tu réalises d’interactions de tout type, au plus tes propres publications seront visibles.

De cette règle découle le fonctionnement de l’algorithme: lorsque tu publies, ton dessin va être visible seulement par un certain pourcentage de tes abonnés. En fonction de l’interaction de ces 10% (au hasard) avec ta publi, instagram va décider (ou pas) de montrer cette publication au reste de tes abonnés ou à un certain pourcentage. Si une publi fonctionne bien, elle va « booster » les suivantes (par exemple, en ayant une visibilité de base de 15% au lieu de 10%). Inversément, si elle fonctionne mal, moins de tes abonnés vont voir la prochaine publi. C’est un peu un cercle vicieux, mais il n’est pas insurmontable, car instagram te donne des clés pour battre le système.

C’est assez logique, mais la visibilité de ta publication va dépendre de l’heure d’affluence de tes abonnés. Pour maximiser l’impact, il faut donc choisir une bonne heure pour publier (voir conseil n°1). Pour craquer l’algorithme, instagram te donne un autre outils: les hashtags, qui sont des outils de référencement et qui donc ne sont pas soumis à cette règle de 10% de visibilité (voir conseil n°4).

1) Passer son profil en business/professionnel

S’il y a bien un seul conseil à retenir, c’est celui ci. Cette fonction totalement gratuite t’ouvre la porte de 3 nouvelles fonctionnalités:* des informations de contact plus détaillées, directement sur ton profil (mail, numéro de téléphone et même site internet plus accessible et visible)* des statistiques, pleins de statistiques et encore des statistiques (j’adore les statistiques, tu es prévenu)*le bouton promouvoir, permettant de sponsoriser ses publications directement
Pour passer de compte personnel à professionnel, il faut avoir une page facebook, ce qui est chiant si tu ne comptes pas développer ton activité vers les eaux troubles et has-been de facebook, mais je pense qu’on peut laisser une page Facebook en privé (à vérifier). Convertir son profil perso en compte business est super simple: sur ton smartphone, rendez-vous sur ton profil, clique ensuite sur le petit hamburger en haut à droite, ensuite paramètres. Dans la partie « compte », clique sur « passer à un compte professionnel » et suis les indications. Voila. La première chose à faire selon moi lorsqu’on débute est donc d’aller faire un tour dans les statistiques et évaluer les moments de la journée où il y a une meilleure affluence sur ton compte. Pour ma part, c’est entre 15h et 21h. Je poste donc maintenant mes publications à 19h (bien que je songe à publier vers 17h? A tester). A noter que l’affluence peut varier en fonction de la journée, et notamment les week-ends sont un peu particulier et mériteraient un peu de réflexion de ma part dans le futur mais j’ai la flemme.

Je reparlerai statistique dans mon conseil n°4 qui porte sur les hashtags.

2) Qualité ou quantité?

Un conseil assez courant est de poster de la qualitay. Et autant je suis d’accord qu’il faut soigner ses publications, passer une semaine par illustrations, même si elles sont sublimes et pleines de détails succulents, c’est contreproductif. Il y a plusieurs raisons à cette constatation. La première est statistique, il faut poster souvent et créer un maximum d’interaction pour qu’instagram décide que tu es intéressante, car tu pousses à l’interaction. Statistiquement, une publication par semaine ne semble pas suffisant, car tu as 7 fois moins de chance de créer des interactions que quelqu’un qui poste tous les jours. La deuxième raison est que selon moi instagram n’est pas l’endroit proprice pour mettre en valeur des illustrations ultra complexes. La taille des publications, la manière dont elles apparaissent dans les feeds ainsi que sur ton profil, vont rendre des illustrations trop complexes indigestes. La seule exception: quand tu as déjà beaucoup d’abonnés et une bonne visibilité. A ce moment là, je pense que tu peux te permettre plus de choses.

Alors, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Poster n’importe quoi risque de ne pas être efficace évidemment. Il faut trouver le juste milieu entre poster souvent et des choses de qualitay même s’il ne s’agit pas du résultat de 13h de travail. Si développer une activité sur instagram est importante pour ton boulot, disons que tu choisira d’y passer 2-3h par jour lorsque tu es en période « libre » et 1h lorsque tu es fort occupé. Donc il faut trouver un moyen de produire une publication par jour avec le temps qu’on décide d’y allouer. Participer à des challenges comme inktober, folktalesweek, mermay et compagnie sont des bons moyens de réaliser des illustrations modestes mais abouties tous les jours sans y laisser sa santé mentale. C’est en tout cas ce que j’ai choisis de faire. J’ai personnellement participé à l’inktober et j’ai décidé ensuite de dessiner une série de dinosaures et de mésanges. J’en suis satisfaite, néanmoins je remarque que si mes 6 publications de dinosaures ont bien fonctionnées, les 10 mésanges ont eu des résultats de plus en plus faibles. C’est normal, car il faudrait varier les posts, cependant ça me paraissait vraiment plus facile et plus cohérent de terminer ce projet plutôt que d’interrompre la série avec d’autres illustrations (pour des raisons étayées dans le point n°3).

Poster tous les jours est cependant extrêmement aliénant et je ne suis pas sure qu’il est possible de tenir des mois à ce rythme. Je remarque que certaines personnes repostent en boucle les mêmes images et j’imagine que je serais obligée de suivre cet exemple si je ne veux pas pêter un cable à un moment. Pour l’instant, les jours de vides, je poste d’anciens travaux que j’aime toujours ou que je n’ai jamais eu l’occasion de montrer.

Je ne suis pas encore certaine que cette observation (quantité over qualitay) est juste. Je m’interroge sur l’évolution d’autres artistes sur instagram qui ont choisis l’approche inverse à la mienne. Est-elle identique ou du moins aussi efficace? Je pense que les deux approches se défendent, mais quand je vois mon travail, j’ai peur qu’une illustration très poussée par semaine ne soit pas suffisant pour attirer le chaland. J’ai bien conscience que j’ai beaucoup de lacunes (anatomie et perspective, pour ne citer que ces deux là) et je pense qu’il est moins néfaste pour moi de poster tous les jours un « petit » dessin que poster une fois par semaine une illustration complète et lourde. Déjà parce que passer trop de temps sur une illustration peut être fatiguant émotionnellement mais aussi car poster beaucoup a pour effet d’être moins attaché aux nombres de likes, de partages et de commentaires car je passe très vite à autre chose.

Finalement, je n’ai pas parlé des stories, car je n’ai pas encore trouvé quoi y partager. J’aime particulièrement partager le travail d’autres personnes, mais je réalise que ce sont les stories qui ne génèrent aucune interaction. Je n’ai pas encore trouvé la motivation pour passer en stories face-cam, genre « la vie d’Hélène: aujourd’hui j’ai cassé un crayon ». J’ai du mal à y voir de l’intérêt et pourtant, je sens au fond de moi, que c’est peut-être ce que les gens préfèrent, car cela permet d’éliminer la distance entre abonnés et artiste. A réfléchir.

3) Etre consistant & homogène

Etre consistant peut signifier beaucoup de choses différentes mais voici comment les gens le présente: publier chaque jour, des publications dans ton « style » ou sur un sujet particulier afin de te créer une niche. Pour ma part, je préfère nuancer.

publier toujours au même moment: j’ai choisis de publier tous les jours à 19h et je m’y tiens. J’ai remarqué que cela entrainait de la part de certains de mes followers une attente et je pense que c’est une bonne chose. Certains (ok, ma mère et ma soeur) viennent sur instagram vers 20h pour voir la petite nouveauté. Donc que tu postes une fois par semaine ou tous les jours, annonce bien « rendez-vous tous les mercredis à 17h » par exemple et poste vraiment tous les mercredis à 17h.

publier toujours le même genre de sujets: comme nous l’a prouvé ma série sur les oiseaux, je ne pense pas que ce conseil est le meilleur. Certes les gens s’abonnent parce qu’ils veulent voir ce que tu fais, mais faire toujours la même chose devient automatiquement un peu lassant.

A force d’analyser ma propre consommation d’instagram, j’en suis venue à nuancer et rephraser ce conseil en « sois homogène ». Enfait c’est simple, si je tombe sur un dessin que je trouve vraiment joli, je décide d’aller sur le compte de son auteur, je ne vais pas m’abonner si

– il partage trop de photos de sa vie personnelle entre ses dessins. Je viens pour les dessins, j’en ai rien à faire de sa vie. A la limite, il y a les stories pour partager ce genre de contenu, mais le compte se doit de montrer le travail principal de la personne pour lequel j’ai cliqué, sinon ça ne m’intéressera pas.

– le compte n’est pas joli. Ca parait super débile dit comme ça, mais parfois lorsqu’on met nos travaux l’un à côté de l’autre, l’ensemble fait un peu cacophonie et n’est pas agréable à regarder (cette remarque vaut aussi pour les stands en convention). Et un compte instagram c’est ça, au final: un ensemble d’images mise l’un à côté de l’autre. Chaque post devrait faire parti de l’ensemble des posts, et ne pas être pensé séparément.

Voici trois exemples de comptes qui ont réussis à créer une bonne unité (et je vous conseille d’aller checker ces comptes, car cay beau). Et ce qu’on remarque ici c’est qu’autant les sujets sont assez différents (genre c’est pas 10 mésanges de suite) autant il y a une bonne unité de couleurs. Vous remarquerez aussi que kalypsoillustrations a totalement intégré mes commentaires précédents et ne publie que des « petites » illustrations, probablement pensées directement pour instagram.

J’en suis venue à la conclusion que l’homogénéité d’un compte vient plus de la gestion des couleurs que du sujet. Il y a évidemment des gens qui passent outre cet avis et qui s’en sortent aussi très bien, mais je pense qu’ils s’agit de personnes ne privilégiant pas l’illustration digitale. Notamment Sibylline Meynet (mon troisième exemple) met bien en scène ses dessins réalisés en traditionnels. Là l’unité vient plus du cadre des photos.

Dans la même optique, recadrer et préparer ses illustrations avant de les poster est essentielle. Comme j’ai un peu du mal à savoir où couper mes illustrations, je les transforme presque automatiquement en carré, quite à avoir des liserés blancs sur les côtés. On voit sur l’image au dessus, qu’Hélèna Cailleaux a aussi rendu ses magnifiques posters art nouveau carrés, en ajoutant un fond jaune pâle.

Pour être honnête je ne considère pas que j’ai réussi à maîtriser ce concept car je pense que je me cherche encore un peu stylistiquement parlant, et que j’ai encore pas mal de choses à tester. Néanmoins, quand je vois des comptes comme kalypsoillustrations, je pense que l’idée de se donner 1-2h par jour pour produire une petite illustration exclusivement réservée à instagram, et du coup pensée pour être agréable avec les autres, n’est pas complètement stupide. Evidemment, ça demande beaucoup d’investissements lorsqu’on travaille déjà à côté, et je me demande à quel point ça vaut le coup. De plus, je trouverai ça frustrant de pas poster mes autres travaux qui ne vont pas avec le reste de mon feed. Qu’en pensez vous?

4) Hashtags par ici, hashtags par là

Les hashtags sont devenus le nerf de la guerre sur instagram, mais aussi sur d’autres réseaux sociaux comme facebook et twitter. Ce sont des mots clés qui permettent de référencer tes publications en fonction de leur contenu. Ils dérogent à la règle des 10% de visibilité énoncée plus haut, car toute publication présentant un hashtag sera visible dans le feed de ce dernier (mais pas dans le feed des abonnés à ces # ).

On peut en effet s’abonner aux # comme on s’abonnerait à un compte, et beaucoup de gens aiment découvrir de nouveaux artistes en tapant un # choisis dans la barre de recherche. C’est donc un bon moyen de faire apparaitre son compte à pleins d’endroits différents (= la règle d’or de tout marketeux) et de se donner pleins de visibilité. Néanmoins, tous les hashtags ne se valent pas. Ceux qui sont trop utilisés sont moins efficaces parce qu’on est noyé dans la masse, d’autres par contre sont très « trending » comme lorsqu’ils sont reliés à un défi comme #inktober .

Je trouve l’exercice de trouver les bons # plutôt compliqué, mais grace aux statistiques, il est facile de voir l’effet de ces # sur notre couverture. Chaque publication nous donne des statistiques sur sa visibilité. Ci-dessous, voyez la différence entre ces deux publications:

J’ai entouré en rouge les deux informations importantes: le nombre de comptes atteints qui ne sont pas abonnés ainsi que les impressions faites par les hashtags. Comme vous pouvez le voir, dans la deuxième publication, grâce aux hashtags, j’ai pu atteindre beaucoup plus de monde que dans la première. J’arrive rarement au résultat de droite, mais j’ai remarqué que ces publications étaient souvent associées aux hashtags concernant le character design challenge (#characterdesignchallenge#cdc et cie) et donc ce sont des publications avec mes participations. Pour le reste, je pense aussi qu’il s’agit d’illustrations qui donnent particulièrement bien en petit et attirent l’oeil lorsqu’elles se retrouvent dans la recherche.Il est aussi conseillé de régulièrement tenter des # populaires, comme #inktober , #throwbackthursday , #motivationmonday et #tipstuesday . Je ne sais pas ce que ce conseil vaut, mais ça peut être une idée pour les jours sans inspiration. #throwbackthursday m’a donné des plutôt bon résultats (57% des comptes touchés n’étaient pas abonnés à moi) mais ça pourrait être pour une autre raison, car c’était un dessin de sorcière? #inktober ne fonctionne pas trop car il est submergé de publications non stop et la publication est donc visible 10 minutes grand maximum.
Si tu as trouvés des hashtags relevants qui fonctionnent bien, je prends tous les conseils, car je manque un peu d’imagination mais je pense que cette comparaison t’a aussi convaincu que moi sur la puissance de cet outil. Notons que garder les mêmes # tout le temps est mauvais pour l’algorithme et peut aussi pousser instagram à considérer tes publications comme du spam, donc c’est important de ne pas toujours utiliser les mêmes.

5) S’organiser, se simplifier la vie

Si tu es toujours là, bravo. Comme moi, tu te trouves probablement un peu dépassé par toutes ses injonctions et ses conseils, et tu te demandes comment justifier à pole emploi de travailler à pleins temps sur ton compte instagram au lieu de chercher du travail. J’ai quelques conseils aussi à ce niveau car d’une nature plutôt flemmarde, j’adore me simplifier la vie.

Alors j’entends déjà certains me dire que planifier ses posts, ça manque d’authenticité et de spontanéité. Et oui, mais non. Franchement on va pas se casser le cul à être disponible chaque jour au meilleur moment de la journée pour poster. Pour réussir à poster tous les jours, même si tu vas voir ta famille en week-end ou simplement tu veux prendre une pause, un minimum d’organisation et de roublerie est nécessaire. Je teste actuellement l’application Later, qui me permet de programmer gratuitement 30 posts par mois sur instagram et 50 posts/mois sur twitter. Le très gros plus? Tu peux tout faire sur ton ordinateur directement. Franchement je ne suis pas sure que je serais capable de me passer de ce confort maintenant que j’y ai gouté. L’autre avantage, c’est que l’application te permet de visualiser ton compte avec les posts programmés, de manière à éventuellement pouvoir recadrer et retravailler les couleurs si nécessaire avant de poster (cfr conseils précédents). Le désavantage de cette application est que la version gratuite ne permet pas de poster des posts multiples ou des vidéos et qu’elle ne permet pas de programmer des stories. Later permet de programmer ses publications sur Facebook aussi, mais je ne te conseille pas de lier ton compte Later avec celui de Facebook car cela fait foirer toute l’application. C’était le cas pour moi, et j’ai lu sur internet plusieurs personnes s’en plaindre, donc j’éviterais. Mais de toute façon, Facebook possède la fonctionnalité de programmation des publications.

Donc personnellement je prépare mes illustrations à l’avance, et je prends maximum 1-2h par semaine à les programmer pour tous mes réseaux sociaux. Comme je me balade pas mal entre la Belgique et la France pour l’instant, ça me permet d’être présente sur les réseaux sociaux tous les jours bien qu’en réalité je n’ai pas forcément accès à un ordinateur quotidiennement.

6) Créer de l’engagement: interagir, encore et toujours

Ce conseil est un peu difficile à suivre. Comment créer un contenu qui donne envie aux gens de te parler et d’échanger avec toi? Un exemple est de demander l’avis de ses abonnés sur des sujets divers et variés. Première chose: ne jamais poser une question dans la description de ton post car presque personne ne va la lire. Il faudrait idéalement faire apparaitre la question directement dans le post et donc prendre le temps de créer une image exprès. Les stories permettent de générer beaucoup d’interactions, et sont peut-être une bonne solution. Je n’ai essayé que deux ou trois fois, avec des résultats divers, donc je préfère ne pas me prononcer là dessus. Mais beaucoup de gens confessent se diriger directement vers les stories plutôt que leur feed, donc c’est probablement l’avenir de la plateforme.

Générer de l’interactions sur son propre profil et ses publications prend pas mal de temps. Il faut passer du temps chez les autres, trouver des nouveaux illustrateurs dont on apprécie le travail, commenter, liker, et forcer l’échange parfois. Personnellement je remarque que j’ai toujours plus de commentaires et de nouveaux followers quand je prends le temps d’aller sur quelques # favoris et que je like et commente des nouveaux posts d’autres utilisateurs. Je n’aime pas faire ça trop longtemps, mais j’essaie d’y consacrer 10-15 minutes par jour. Pour les commentaires, je déconseille de poster sans réfléchir des « so beautiful » ou des commentaires trop élogieux, car cela se ressent. Je favorise des publications que j’aime vraiment bien et j’essaie de poster des commentaires qui viennent du coeur et parlent plus de mon ressentis (sans en faire des tonnes). Oui ça prend plus de temps, mais si on veut vraiment créer un engagement à long terme, c’est toujours mieux de commencer sincèrement. J’ai déjà eu un commentaire comme ça, super drôle au demeurant, qu’un utilisateur avait copié-collé chez pleins de monde. C’était tellement dithyrambique que c’en était ridicule et donc clairement faux, ce qui n’est pas très engageant. De même, un commentaire très succint comme « <3 » n’engage pas à la conversation et donc à la discussion. Si tu prends beaucoup les transports en commun et possède une bonne connexion 4G, c’est un bon moyen de passer le temps tout en mélant l’utile à l’agréable.
Je remarque aussi que certains artistes postent des publications ou des stories « artistsupport » qui sont donc des posts dédiés et sont parfaits pour faire sa pub sans avoir l’impression de quémander. J’y ai participé deux fois très récemment et j’ai eu un retour plutôt incroyable pour un des posts donc je recommande d’y participer (comme commentateurs ou comme hôtes pourquoi pas!). Je pense que le fait que c’était le week-end a aussi joué car les gens ont pris le temps de commenter et de regarder pleins d’autres comptes, plutôt que juste lacher leur pubs. D’ailleurs tout type de publications de ce genre sont très chouettes, même lorsqu’il s’agit de partager ses connaissances ou ses anecdotes.

7) Conseils divers et variés

– si tu n’aimes pas ton dessin, poste le quand même. On est parfois très surpris mais les dessins qu’on trouve ratés ou non aboutis sont souvent ceux que les autres préfèrent. Je ne m’explique pas vraiment ce phénomène et pourtant je pense qu’il y a une certaine logique. Lorsqu’on est mécontent de son travail, c’est souvent parce qu’on a tenté quelque chose de nouveau ou de différent, et si nous n’en sommes pas satisfait cela ne veut pas dire que cette nouvelle touche ne va pas être remarquée par les autres, qui eux ne verront que l’originalité, la nouveauté, sans les erreurs de perspectives ou anatomie qui nous crèvent les yeux (j’ai des exemples précis en tête, je pense que ça se ressent dans cette explication).

– poste aussi sur tes autres réseaux sociaux. Bon j’avoue que je ne suis pas très assidue avec Facebook, mais je poste systématiquement sur twitter. Twitter offre moins de possibilités, les gens s’abonnent moins, cependant ils sont aussi beaucoup plus réactifs et dans le partage. C’est là que j’ai les meilleurs échanges, et là aussi que ton travail aura le plus de chance d’être partagé (notamment via les #visiblewomen#portfolioday ). Bien que Facebook soit considéré par les 2000s has-been, c’est aussi l’endroit où se trouve ta famille et tes amis, et donc les plus à même de te supporter en partageant, likant, commentant tes publications. Donc à garder en tête qu’une page facebook peut être utile, et facile à mettre en place grâce à l’outils programmation de posts déjà in-house. Finalement les différentes plateformes n’ont pas les mêmes utilisateurs, et donc les publications qui ne fonctionnent pas trop sur Instagram peuvent parfois faire carton pleins sur un autre réseau. Ca permet vraiment de relativiser sur ses statistiques et les retours qu’on a sur instagram. La programmation des posts via Later ou Facebook permet de ne pas non plus trop se prendre la tête et perdre de temps là dessus.

– certains créateurs avec beaucoup d’abonnés remarquent des chutes de visibilité tous les X mois qui sont automatiquement suivis de proposition de promotion par instagram. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est le moyen qu’instagram a choisi pour nous forcer à dépenser du fric en promotion, mais avoue que ça parait quand même un peu suspect. Je conseille donc de ne pas trop s’inquiéter si tu remarques une chute de visibilité.

– ton nombre d’abonnés ne déterminent pas ta valeur. Je pense j’ai donné beaucoup de clés et d’idées qui peuvent t’aider à te distancer de cette idée. C’est difficile parfois de ne pas avoir beaucoup de retours sur une illustration qu’on aime et pour laquelle on a investit du temps, cependant ça ne veut rien dire sur toi. J’essaie vraiment dans cet article de montrer qu’on peut provoquer ces retours grâce à pleins d’éléments différents, et qu’on ne maitrise jamais complètement tous ces éléments par ailleurs. Donc même si c’est difficile, il ne faut vraiment pas trop s’investir émotionnellement sur les réseaux sociaux. C’est pourquoi j’insiste sur l’importance de se simplifier la vie via la programmation des publications par exemple. Ca permet vraiment de prendre du recul car on n’est pas derrière son gsm au moment de poster, on ne pense même plus à regarder les retours au bout de quelques jours. Je prends 10-15 minutes par jours pour répondre aux commentaires le lendemain matin quand je me lève, mais c’est tout.

8) Conseils non testés et idées pour la suite

– les vidéos ont apparemment un attrait particulier pour instagram et sont grandement mises en avant.

– beaucoup de créateurs insistent sur le fait qu’il ne faut surtout pas dépenser de l’argent dans la promotion. Ils indiquent que ça foutrait en l’air toute l’ergonomie en cassant le cercle vertueux d’interactions déjà en place et finalement en rendant les publications non sponsorisées moins visibles.

– certaines marques ont leur propre compte instagram, et si c’est relevant dans ton travail, tu peux les mentionner voire utiliser leur # dédié (souvent écrit dans leur bio) pour te faire remarquer par eux.

– il ne faut pas hésiter à teaser ses posts via les stories, voire les annoncer lorsqu’ils sont postés (j’oublie de le faire une fois sur deux, et je ne sais pas si ça marche vraiment).

– tout comme il est conseillé d’utiliser des # populaires, utiliser les « évènements » IRL comme Halloween, Noël, le 8 mars etc peut attirer du monde sur ta sa page.

A moi la gloire, les honneurs et l’argent?

Je cherche encore comment trouver le juste équilibre entre le temps passé pour instagram et le reste de mes activités. Pour l’instant ce n’est pas trop grave car je suis sans emploi, mais à long terme et pour que ce soit viable avec un job, je suppose qu’il faudra que je me montre un peu plus efficace ou poste moins souvent. Après deux mois d’utilisation assez intensive mais pas maladive, ma progression instagram me parait plutôt satisfaisante. J’ai commencé cette aventure avec 110 abonnés et j’en ai maintenant 230. Je ne m’attendais pas à grand chose, et je trouve quand même qu’en s’y mettant un peu sérieusement, je suis arrivée à une belle progression. Je ne sais pas si c’est suffisant, mais petit à petit, l’oiseau fait son nid. A bientôt pour un nouvel épisode (j’espère moins long) sur instagram et ma quête de notoriété.

Sources des conseils:

-pleins de cours sur skillshare

– les vidéos « little plants people » de Bobby Chiu: https://www.youtube.com/watch?v=e-HDG2le_i0 ; https://www.youtube.com/watch?v=sjw9vFuI2Qw

– éventuellement d’autres vidéos sur Youtube dont je ne me rappelle pas

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